
Styles Externes
NORD – SUD
On a voulu voir une origine géographique dans la diversité des styles
en constatant notament que le fleuve YAN-TSE. courant d’ Ouest en Est, délimitait deux
aires à l’ intérieur desquelles se trouvaient les mêmes
principes de combat à main nue:
– Au nord
de cette ligne, les styles de boxe chinoises se font une très
large part au travail des membres inférieurs (déplacements rapides,
esquives, coups de pied, sauts, enchaînements rapides pieds-poings,
mouvements acrobatiques) l’ explication avancée était que ces manières
de combattre exprimaient bien le mode de vie d’ un peuple de nomade
et de chasseurs à cheval, tendance septentrionale du vaste empire Chinois.
– Au sud
de cette ligne, on remarquait au contraire que l’ accent était mis davantage sur
l’ utilisation des membres supérieurs (techniques de
poings courts mais destructifs, recherche du corps à corps, force des
positions statiques); on y voyait tout naturellement la marque de
peuples de pêcheurs et de riziculteurs, habitués à faire travailler
davantage le tronc et les membres supérieurs.
-Il faut cependant constater qu’ un second critère de répartition des styles
toujours sensiblement de part et d’ autre du YANG-TSE résiste bien
davantage à un examen sérieux.
–Le nord est en effet plus spécialement le domaine des styles dits
« EXTERNES » (WAI CHIA) dont les techniques sont surtout basées
sur la force musculaire. D’ après la tradition le centre d’ irradiation de ces
styles a été le monastère de SHAOLIN. Ces écoles de Kung-Fu sont très
vraisemblablement les ancêtres du Karaté Japonais, de nombreux experts
d’ Okinawa ayant étudié en Chine avant d’ établir leurs propres méthodes,
celles présisement qui passèrent au Japon après 1920.
–Le Sud au contraire connaît davantage des styles dits « INTERNES »
(NEI CHIA) où la pratique s’ oriente vers la libération d’ une énergie interne
du corps humain en relation avec les forces d’ ordre cosmique; d’ ailleurs
ces styles débouchent généralement sur des aspects philosophiques profonds